Dans un verdict qui a suscité des réactions de préoccupation, deux chroniqueurs tunisiens ont été condamnés à un an de prison pour avoir exprimé des critiques à l’égard du pouvoir du président Kaïs Saïed. Borhen Bssais, un présentateur de renom dans les médias privés, et Mourad Zeghidi, un commentateur politique respecté, ont été déclarés coupables de diffusion de “fausses nouvelles” et de “fausses déclarations dans le but de diffamer autrui”.
Cet acte soulève des questions sérieuses sur la liberté d’expression en Tunisie. Les deux hommes ont été arrêtés le 11 mai pour avoir exprimé leurs opinions critiques à la fois à la télévision et sur les réseaux sociaux, ce qui a été interprété comme une remise en question du président Saïed.
Pourtant, lors de leur procès, les accusés ont maintenu qu’ils n’avaient fait que leur devoir de journalistes en analysant et en commentant l’actualité du pays. Leur défense a invoqué le principe fondamental de la liberté d’expression, soulignant que critiquer les actions du gouvernement est un droit essentiel dans toute société démocratique.
La condamnation de Bssais et Zeghidi met en lumière les tensions persistantes entre le pouvoir politique et les médias en Tunisie, en particulier depuis la promulgation du décret-loi 54 en 2022. Ce décret, critiqué pour sa portée très large, a été utilisé pour réprimer la dissidence et restreindre la liberté d’expression .