C’est une victoire culturelle pour le Cameroun. Après le Ngu’on ou le Ndolè c’est au tour du Ngondo. Le 4 décembre dernier à Asunción, au Paraguay, lors de l’assemblée générale ordinaire de l’UNESCO, la communauté internationale a honoré le Cameroun en inscrivant le Ngondo, l’Assemblée Traditionnelle du Peuple SAWA, au patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
Cette reconnaissance prestigieuse vient saluer le culte des oracles de l’eau et les traditions culturelles SAWA, qui incarnent un lien profond et sacré avec la nature et les ancêtres. Le Ngondo, qui représente un pilier fondamental de l’identité collective du peuple SAWA, se distingue par sa richesse culturelle, sa diversité et son rôle essentiel dans le dialogue interculturel mondial.
Cette inscription est une reconnaissance de l’importance de cette pratique ancestrale et de son influence sur les sociétés modernes, non seulement au Cameroun, mais également sur la scène internationale.
Dans son message de gratitude, la communauté SAWA a exprimé sa profonde reconnaissance à Son Excellence Monsieur Paul Biya, Président de la République du Cameroun, pour son engagement constant et son soutien indéfectible à la préservation de ce patrimoine. Le gouvernement camerounais, en particulier le Ministère des Arts et de la Culture, ainsi que les instances internationales, ont également joué un rôle crucial dans l’aboutissement de cette démarche historique.
Le Ngondo a également adressé ses remerciements à l’UNESCO et à ses États membres pour avoir reconnu cette tradition comme un bien précieux de l’humanité. L’inscription du Ngondo au patrimoine mondial est le fruit du travail acharné de nombreux gardiens de la tradition, d’associations culturelles et d’experts qui œuvrent sans relâche pour la transmission et la préservation de cette culture vivante.
À partir de cette date, le Ngondo appartient non seulement au Cameroun, mais à l’humanité tout entière, symbolisant la richesse de ses coutumes, son savoir-faire ancestral et sa contribution au patrimoine culturel mondial. Cette inscription témoigne du rôle central des pratiques traditionnelles dans la construction de la diversité culturelle de notre monde, et souligne l’importance de préserver et de célébrer nos héritages immatériels pour les générations futures.
Constantin GONNANG, Afrik Inform ☑️