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Depuis plusieurs mois, l’absence prolongée de Laurent Esso alimente les spéculations à Yaoundé. En séjour depuis plusieurs mois en Europe, le ministre de la Justice se fait discret, au point que Jeune Afrique, dans un article publié le 7 mars, évoque une éventuelle retraite politique et un possible remaniement ministériel en amont de la présidentielle de 2025.
Mais pour Jean de Dieu Momo, ministre délégué auprès du garde des Sceaux, ces affirmations relèvent de la pure fiction.
« Le vrai boss, c’est Laurent Esso ! »
Le ministre délégué ne s’est pas fait prier pour répondre aux allégations du média panafricain. D’un ton ferme, il démonte point par point l’article et rétablit ce qu’il considère être la vérité des faits.
D’abord sur l’état de santé de Laurent Esso : « Le ministre d’État va bien. Il cumule plusieurs mois de congés non jouis et se repose. Normal » . Exit donc l’image d’un homme affaibli, sur le départ, et prêt à raccrocher la robe de magistrat.
Ensuite, sur la gestion du ministère : si Jeune Afrique avance que Jean de Dieu Momo a pris les rênes en l’absence du garde des Sceaux, le ministre délégué s’insurge : « Je ne suis pas (encore) le boss du ministère de la Justice. Le vrai boss, c’est Laurent Esso, et il se porte très bien !»
Quant à la question de la délégation de signature, que le média présente comme un aménagement exceptionnel lié à l’absence prolongée du ministre d’État, Jean de Dieu Momo rectifie : « La délégation de signature du ministre délégué est permanente depuis le début. Pas besoin d’une nouvelle délégation»
Un remaniement avant la présidentielle ? « Je n’y crois pas ! »
Au-delà de l’état de santé de Laurent Esso, l’article de Jeune Afrique avance que Paul Biya envisagerait de recomposer son gouvernement avant la présidentielle d’octobre 2025. Un scénario qui, selon le média, permettrait de combler la vacance laissée par plusieurs ministres décédés et, possiblement, de remplacer Laurent Esso, présenté comme fatigué des luttes de pouvoir au sommet de l’État.
Mais là encore, Jean de Dieu Momo ne l’entend pas de cette oreille. Il balaie d’un revers de main toute hypothèse de remaniement imminent : « Non, je ne crois pas à un remaniement ministériel avant la présidentielle 2025» .
Entre rumeurs et contre-attaques, une bataille de versions
Les spéculations autour du gouvernement camerounais ne sont pas nouvelles. Mais cette passe d’armes entre Jeune Afrique et Jean de Dieu Momo illustre à quel point la question du remaniement divise.
Laurent Esso, absent mais omniprésent dans le débat, reste une figure incontournable du gouvernement. Et si certains le disent sur le départ, d’autres, à l’image de son ministre délégué, assurent qu’il est toujours aux commandes. De quoi entretenir le mystère… et les conjectures.
Constantin GONNANG, Afrik inform ☑️