Lâartiste camerounaise Lydol traverse, malgré elle, une zone de turbulences médiatiques. Alors que sa tournée «â¯Escaleâ¯Â» sâannonce avec des dates prévues à Yaoundé et Paris, câest une tout autre actualité qui domine les discussions autour de son nom ces dernières jour : celle dâune accusation de â meurtre â impliquant son père dans un fait divers sordide à Yaoundé.
Un fait divers qui trouble lâopinion
Selon plusieurs sources non encore officiellement confirmées, le père de Lydol aurait été impliqué, le 10 mai dernier, dans une violente altercation au quartier Ngoa-Ekélé. Au cours de cette dispute avec un homme, il aurait décidé dâaller porter un coup fatal⦠non pas à son adversaire direct, mais à son fils âgé de seulement six ans.
Le décès de lâenfant, confirmé par les témoins de la scène, a plongé le quartier dans là consternation. Le présumé auteur du geste, violemment pris à partie par la population, aurait été évacué dans un état critique par les forces de lâordre vers le Centre Hospitalier Universitaire de Yaoundé.
Pire encore, ce ne serait pas la première fois que cet homme aurait été mêlé à un fait similaire. « Il y a quelques jours à peine, il aurait eu une violente bagarre avec un autre homme. Celui-ci serait décédé, mais personne ne sait comment il a échappé à la justice », confie un habitant du quartier sous anonymat.
Une confusion des identités dommageable
Depuis la diffusion de cette information sur les réseaux sociaux, notamment via la page Nzui Manto, câest moins le présumé auteur des faits qui est évoqué que sa filiation. Les nom de Lydol revient systématiquement, comme si les fautes du père devaient, dâune manière ou dâune autre, rejaillir sur la fille.
Cette confusion entre vie privée et carrière artistique met en lumière un phénomène malheureusement récurrent dans lâespace public camerounais : la difficulté à dissocier les identités et les responsabilités individuelles.
Une réaction mesurée a été apportée par lâhomme dâaffaires camerounais Aristide Bounah, qui a rappelé avec justesse que « la responsabilité pénale est individuelle. Chacun doit répondre de ses propres actes, et non ceux des membres de sa famille » . Reconnaissant la gravité des faits allégués, il ajoute : « Cela ne justifie en rien les attaques dirigées contre Lydol, sa fille, qui nâest ni responsable ni complice de cette situation».
Une carrière artistique pourtant exemplaire
Slammeuse, poétesse et chanteuse, Lydol est lâune des figures montantes de la scène culturelle camerounaise. Révélée au public par ses prestations sensibles et engagées, elle sâest imposée sur plusieurs scènes internationales et continue dâécrire sa trajectoire avec passion.
Deux concerts sont dâailleurs programmés dans les semaines à venir : le 23 mai au Palais des Congrès de Yaoundé et le 7 juin à lâAlhambra de Paris. Une tournée baptisée « Escale », reflet de ses aspirations artistiques à explorer les émotions et les frontières. à ce jour, Lydol ne sâest pas exprimée publiquement sur les soupçons visant son père.
Mais de nombreuses voix, à lâinstar de celle dâAristide Bounah, appellent à faire preuve de discernement, de maturité et dâhumanité : « La famille de lâaccusé aussi est sous le choc, et elle mérite, elle aussi, le respect dû à ceux qui subissent un drame ».
En lâabsence de communication officielle des forces de lâordre, toute conclusion hâtive serait prématurée. Lâaffaire, si elle est avérée, devra suivre son cours devant la justice. En attendant, la prudence reste de mise, tant pour respecter les victimes que pour préserver la dignité des personnes indirectement associées à ce drame.
Comme lâa souligné le patron de Ctec sarl dans une formule empreinte de retenue : « Ãpargnons Lydol, laissons la justice faire son travail et évitons de condamner des innocents par association germaine. La dignité, câest aussi cela ».
Afrik inform âï¸
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