Le 20 août 2011, un bébé disparaissait mystérieusement à l’hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Yaoundé. Quatorze ans plus tard, l’affaire hante toujours la mémoire collective. La mère de l’enfant, Vanessa Tchatchou, refuse d’abandonner son combat.
En ce 20 août 2025 ( hier ) , date anniversaire de la naissance et du rapt de sa fille, elle a choisi d’interpeller directement Issa Tchiroma Bakary, alors porte-parole du gouvernement, devenu aujourd’hui fervent opposant du régime qu’il défendait à cette époque.
Dans sa lettre, Vanessa Tchatchou exhorte Issa Tchiroma à « dire toute la vérité » sur cette affaire. Elle rappelle qu’en 2011, celui-ci avait défendu la version officielle niant le vol de l’enfant, malgré les soupçons largement relayés par l’opinion publique.
« Monsieur le ministre Issa Tchiroma Bakary, président du FSNC, opposant au régime en place, candidat à l’élection présidentielle du 12 octobre 2025, peut-être futur président de la République du Cameroun… quelle est votre part de vérité dans l’affaire du bébé volé de Vanessa Tchatchou ? », écrit-elle.
La jeune femme insiste : « En votre âme et conscience, où se trouve mon enfant ? ».
Cette interpellation survient alors que le Cameroun s’apprête à vivre une échéance électorale décisive. Pour Vanessa Tchatchou, l’ancien ministre a l’occasion d’entrer dans l’histoire en révélant sa vérité. « Le Cameroun vous regarde. Et l’humanité vous observe », lance-t-elle, soulignant que la quête de justice autour de cette affaire dépasse sa douleur personnelle pour devenir une question de mémoire collective et de vérité nationale.
Le « bébé volé » de Vanessa Tchatchou reste l’un des dossiers les plus marquants de ces deux dernières décennies au Cameroun. Au-delà du drame personnel, il symbolise pour beaucoup les zones d’ombre et les failles dans la gouvernance publique.
L’interpellation publique adressée à Issa Tchiroma réactive ainsi un dossier jamais élucidé, au moment où l’intéressé ambitionne de diriger le pays.
Constantin GONNANG, Afrik inform ☑️
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