Un bébé kidnappé, vingt mois dâisolement, des actes de torture, des vidéos compromettantes, et la promesse dâun bras de fer judiciaire international. Câest un véritable cri de révolte que poussent Sylvia Bongo et son fils Noureddin, dans une déclaration publiée ce 3 juillet 2025. Une charge frontale contre le régime du président Brice Clotaire Oligui Nguema.
ð´ Une famille âprise en otageâ
Le ton est donné dès les premières lignes. à la veille du coup dâÃtat militaire du 30 août 2023, les anciens proches du pouvoir déclarent avoir été la cible dâune vaste opération de répression orchestrée contre toute leur cellule familiale.
« Notre famille entière, jusquâau plus jeune enfant âgé dâun an, a été kidnappée et prise en otage».
Ce passage jette une lumière crue sur les premières heures du renversement du régime Bongo, dépeint ici non pas comme un acte de libération mais comme une campagne de représailles brutales, où ni les femmes ni les nourrissons nâauraient été épargnés.
ð´ Une détention souterraine digne dâun thriller
Pendant près de deux ans, Sylvia et Noureddin affirment avoir été détenus dans des conditions dâisolement extrême.
« Un bureau de la Garde Républicaine au sous-sol du Palais Présidentiel, six étages en-dessous des appartements du Président Brice Clotaire Oligui Nguema», dit la déclaration.
Ce détail glaçant installe un décor souterrain presque carcéral, où les deux anciens membres du cercle présidentiel affirment avoir été fouettés, électrocutés, noyés, battus et bien pire.
ð´ Des aveux extorqués sous la menace
à la veille de leur expulsion du territoire, ils déclarent avoir été contraints de signer des documents les obligeant à garder le silence sur les sévices subis. Une tentative manifeste, selon eux, de faire disparaître toute trace des abus.
« Nous avons été forcés de signer des documents nous contraignant au silence».
ð´ Un arsenal de preuves explosif
Mais les deux anciens détenus affirment ne pas être sortis les mains vides. Dans leur déclaration, ils annoncent avoir accumulé des preuves audio et vidéo qui documenteraient « des instructions directes dâOligui Nguema à lâappareil judiciaire, des aveux de torture, des propos de juges et magistrats reconnaissant agir sur ordre » .
« Nous avons accumulé de nombreuses preuves audios et vidéos irréfutables que nous remettrons à la justice française».
ð´ Une bataille judiciaire à venir
Face à un pouvoir accusé de vouloir les condamner par contumace, dans un procès quâils qualifient de faux, les Bongo ne comptent pas reculer. Ils préviennent .
« Nous nâaccepterons pas dâêtre condamnés pour des crimes que nous nâavons pas commis » Et dâajouter : « Nous nous battrons jusquâau bout pour que vérité soit connue et que justice soit faite».
ð´ Une déclaration comme un boomerang politique
Dans ce document dâune page, Sylvia Bongo et son fils ne se contentent pas de se poser en victimes. Ils exposent, ligne après ligne, un contre-récit puissant au discours officiel de transition, en évoquant un système de machination judiciaire, de torture institutionnalisée et de violations systématiques des droits humains orchestrées par le nouveau pouvoir.
ð´ Un geste stratégique, un message international
Le timing, la rhétorique, les accusations : tout semble calibré pour relancer lâaffaire sur la scène internationale. Et surtout pour internationaliser leur défense, en sâen remettant ouvertement à la justice française. Une manÅuvre qui pourrait gêner le pouvoir gabonais qui a déjà réussi à récupérer sa légitimité internationale.
ð´ Et maintenant ?
Le régime dâOligui Nguema réagira-t-il à ces accusations ? La justice française se saisira-t-elle du dossier ? Les vidéos promises verront-elles le jour dans lâespace public ? Une chose est sûre : le dossier Bongo nâest pas clos.
« Le sort qui a été réservé à notre famille est dâune cruauté criminelle »â Sylvia Bongo & Noureddin Bongo Valentin
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