Au Mali, le climat social s’alourdit alors que le mouvement de protestation initié en réaction à l’incarcération d’Hamadoun Bah, Secrétaire général du Syndicat des banques et assurances (Synabef), prend de l’ampleur. Bah, également numéro 2 de l’UNTM(Union Nationale des Travailleurs du Mali) la principale centrale syndicale du pays, a été arrêté le 5 juin, déclenchant une vague de colère parmi les syndicats et au sein de la population malienne.
Après trois jours de grève massivement suivis la semaine dernière, le Synabef a décidé de poursuivre son mouvement de manière illimitée, exigeant la libération immédiate d’Hamadoun Bah. Cette décision reflète la détermination des syndicats à défendre les droits des travailleurs et à protéger leurs représentants syndicaux contre toute forme d’oppression.
Parallèlement à cette situation, le journaliste malien Yeri Bocoum a été interpellé le 8 juin alors qu’il couvrait une manifestation de l’opposition. Cette arrestation suscite des inquiétudes quant à la liberté de la presse et aux droits des journalistes à exercer leur profession en toute sécurité et sans entrave.
Dans ce contexte tendu, le gouvernement malien est confronté à un défi majeur pour apaiser les tensions et répondre aux revendications légitimes des syndicats et de la société civile. La libération d’Hamadoun Bah et la protection des libertés fondamentales, y compris la liberté de la presse, sont essentielles pour restaurer la confiance et promouvoir la stabilité au Mali.