Washington, 18 août 2025 — Une rencontre diplomatique décisive se tient ce lundi à la Maison Blanche entre le président ukrainien Volodymyr Zelensky et son homologue américain Donald Trump. Plusieurs dirigeants européens, dont Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique Keir Starmer, participent également aux discussions autour d’un éventuel accord de paix avec la Russie.
Un climat d’incertitude en Ukraine
Cette rencontre survient seulement quatre jours après l’entretien entre Donald Trump et Vladimir Poutine en Alaska, qui n’a pas débouché sur le cessez-le-feu attendu.
À Kiev, les Ukrainiens oscillent entre scepticisme et inquiétude. Anastasia, venue se recueillir devant un mémorial aux soldats tombés, confie à Reuters :
« Cela ne changera absolument rien… Nous n’avons aucune influence sur quoi que ce soit. »
Pour Serhiy, soldat sur le front, la déception est encore plus forte :
« Nous avons abandonné notre arsenal nucléaire et nous avons été trompés. Nous devons compter uniquement sur nous-mêmes pour résister et fabriquer nos armes. »
Une rencontre cruciale à la Maison Blanche
Donald Trump affirme avoir réalisé des « progrès significatifs » avec Moscou, même si aucun accord concret n’a été annoncé. Sur son réseau Truth Social, il a déclaré :
« Zelensky peut mettre fin à la guerre avec la Russie presque immédiatement s’il le veut… Pas question pour l’Ukraine d’entrer dans l’OTAN et pas question de récupérer la Crimée. »
Son émissaire spécial, Steve Witkoff, s’est dit « optimiste » sur CNN quant à l’issue des négociations, espérant la conclusion d’un « consensus » dans le Bureau ovale.
L’unité européenne en jeu
La présence d’Emmanuel Macron et de Keir Starmer vise à afficher un front uni derrière Kiev. Mais de nombreuses incertitudes demeurent : concessions territoriales, garanties de sécurité, ou encore protection contre de futures offensives russes.
D’après France 24, les discussions portent sur des mécanismes similaires à l’article 5 de l’OTAN, afin de dissuader toute nouvelle attaque contre l’Ukraine. Emmanuel Macron met toutefois en garde :
« Vladimir Poutine ne veut pas la paix, mais une capitulation. »
La sécurité européenne au cœur des débats
Selon Le Monde, cette rencontre dépasse le seul cadre ukrainien : elle pose aussi la question de la sécurité du continent.
L’analyste Ulrich Bounat estime que l’Union européenne pourrait profiter de ce moment pour s’affirmer comme une véritable puissance géopolitique, quitte à adopter une position plus ferme vis-à-vis de Washington.
Toujours des frappes russes sur le terrain
À quelques heures de la rencontre de Washington, une frappe de drone à Kharkiv a fait cinq morts — dont une fillette d’un an et demi — et dix-huit blessés. D’autres bombardements ont touché les régions de Soumy et d’Odessa.
« La Russie continue de tuer délibérément des civils », a dénoncé Andriï Iermak, chef de l’administration présidentielle, sur Telegram.
Alors que les combats se poursuivent et que la population ukrainienne perd espoir, cette rencontre à Washington pourrait marquer un tournant. Mais beaucoup redoutent que les décisions soient prises au détriment de l’Ukraine.
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