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L’Assemblée générale extraordinaire de la Confédération africaine de football (CAF) s’est tenue ce mercredi au Caire, en Égypte. À cette occasion, six membres ont été élus pour représenter l’Afrique au sein du Conseil de la FIFA, l’organe décisionnel du football mondial.
Parmi les candidats en lice, Maître Augustin Senghor, président de la Fédération sénégalaise de football (FSF), nourrissait l’ambition d’intégrer cette instance.
Mais le verdict des urnes a été sans appel. Avec seulement 13 voix obtenues sur les 54 possibles, le dirigeant sénégalais n’a pas réussi à convaincre suffisamment d’électeurs. Il termine ainsi à la 10ᵉ place, loin du quota nécessaire pour décrocher un siège. Un échec qui n’a pas été sans conséquence sur son avenir au sein de la CAF.
Un revers électoral aux conséquences directes
Quelques heures après l’annonce des résultats, Augustin Senghor a pris la parole pour annoncer sa démission de son poste de premier vice-président de la CAF.
« Nous devons maintenant leur souhaiter bonne chance. De notre côté, nous subirons certainement des conséquences. Il me reste deux ans de mandat en tant que membre du Comité exécutif de la CAF, puisque mon mandat court jusqu’en 2027. D’ailleurs, cet argument a été utilisé pour convaincre les votants, en leur disant que si Senghor n’était pas élu, il resterait tout de même premier vice-président, et donc n’aurait rien à perdre », a-t-il expliqué.
Toutefois, l’homme fort du football sénégalais estime que la réalité est bien différente. Pour lui, continuer à occuper cette fonction après sa défaite électorale manquerait de cohérence. « J’étais en compétition avec des vice-présidents et autres membres du Comex. Donc, il y aurait une certaine incohérence et même quelque part une illisibilité. Donc le premier enseignement à tirer est que ce poste de vice-président ne me revient plus », a-t-il tranché.
« Quand on pose des actes et qu’on s’engage, il faut aller au bout de sa logique »
Cette décision n’est pas une première pour Augustin Senghor. L’avocat de formation et dirigeant sportif a toujours affiché une ligne de conduite rigoureuse lorsqu’il s’agit de son engagement dans les instances du football. En2021, il s’était déjà montré favorable au consensus ayant conduit à l’élection de Patrice Motsepe à la présidence de la CAF, malgré ses propres ambitions.
Aujourd’hui, il affirme vouloir rester fidèle à sa logique : « Quand on pose des actes et qu’on s’engage, il faut aller au bout de sa logique. Ce que je dis aujourd’hui, c’est qu’il est hors de question que l’on dise que le Sénégal n’ira pas au bout. »
« Je serai un membre fidèle et engagé pour Patrice Motsepe »
Si cette démission marque un tournant, Augustin Senghor ne compte pas se retirer totalement des affaires du football africain. Il conserve son poste de membre du Comité exécutif de la CAF jusqu’en 2027 et se dit prêt à accompagner le président de l’institution, Patrice Motsepe.
« Maintenant, il me reste deux ans de mandat, je vais être un membre fidèle engagé pour le football africain et j’aiderai le président de la CAF qui vient d’être élu à tout ce qu’il pense que je serai utile », a-t-il conclu.
Cette décision relance néanmoins les interrogations sur l’avenir d’Augustin Senghor au sein du football continental. Si sa démission de la vice-présidence de la CAF illustre une certaine prise de recul, son engagement pour le développement du football en Afrique ne semble pas faiblir.
Constantin GONNANG, Afrik inform ☑️
