Monde| André Onana sâi
Lâhistoire ne sâécrit pas toujours du côté espéré. Ce mercredi soir à Bilbao, André Onana a vu son rêve dâun premier sacre européen sâenvoler une nouvelle fois. Battu en finale de lâUEFA Europa League avec Manchester United, le gardien camerounais enregistre sa troisième défaite en autant de tentatives sur la scène continentale, après lâAjax Amsterdam en 2017 et lâInter Milan en 2023.
Un match tendu, un verdict amer
Face à Tottenham, Manchester United nâa jamais vraiment trouvé son rythme. Malgré quelques arrêts décisifs dâOnana en première période, les Red Devils ont fini par plier, encaissant un but fatal en seconde mi-temps. Dans les dernières minutes, les tentatives dâégalisation nâauront pas suffi.
La frustration était visible sur les visages mancuniens. Onana, stoïque, a quitté la pelouse en silence, le regard lourd dâune nouvelle désillusion.
Une saison en montagnes russes
Régulièrement critiqué depuis son arrivée à Manchester United, André Onana aura connu une première saison éprouvante. Brillant à certaines occasions, fébrile à dâautres, le portier camerounais nâa jamais fait lâunanimité dans un club où la pression ne pardonne rien.
Cette finale devait être le tournant de sa saison, lâacte de rédemption. Elle devient finalement le symbole dâune campagne en demi-teinte, sans titre et sans gloire.âNous savons à quel point il est important pour Manchester United de remporter des trophées [â¦] mais ce soir, ça nâa pas suffiâ, avait confié Bruno Fernandes en conférence dâavant-match. Une anticipation lucide dâun scénario désormais scellé.
Le Cameroun divisé, lâAfrique solidaire
Au Cameroun, la défaite dâOnana suscite des réactions contrastées. Si une partie de lâopinion sâen réjouit presque, dâautres soulignent le paradoxe : jamais un gardien camerounais nâaura été aussi proche, aussi souvent, du sommet du football européen.
En Afrique, beaucoup saluent malgré tout la performance dâun joueur qui, malgré les échecs, continue dâincarner lâexcellence africaine dans les plus grands clubs du monde. André Onana est peut-être lâun des meilleurs gardiens africains de sa génération. Mais le destin semble sâacharner à repousser son moment de gloire.
Trois finales, trois défaites : un chiffre cruel, une répétition douloureuse. Pourtant, il reste encore du temps, des saisons, des rêves. Car même si la légende tarde à sâécrire, ce nâest pas la fin de lâhistoire. Juste un nouveau chapitre à rebâtir, gant après gant, arrêt après arrêt.
Constantin GONNANG , Afrik inform âï¸
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