Son CAP en menuiserie et en coffrage en poche, c’est sur le bois de la guitare qu’il va jeter son dévolu. Nous sommes en 1970, Ebogo Emerent a 18 ans, il se lance dans la musique, notamment dans le registre du Bikutsi.
« La voix d’Ange »
C’est la légende de la Rumba congolaise Tabu ley Rochereau, de passage au Cameroun, qui lui attribuera le sobriquet « ange » en référence à sa voix particulière.
Mais Ange Ebogo Emerent ne fait pas que chanter et jouer à la guitare. Il va se démarquer comme un arrangeur, parolier et auteur-compositeur. Il contribuera au succès de plusieurs albums et va collaborer avec d’autres artistes Bikutsi à l’instar de Messi Ambroise, Ama pierrot, la légende Mbarga Soukouss et plusieurs autres. Tonton Ebogo, son fils a également suivi ses pas.
En 1984, son troisième album « Experience » connaîtra un franc succès avec le titre Okon Makon. Dans les années 90, Sogolo Mon, une invite au respect du planning familial va marquer les esprits. Mais il compte aussi dans sa discographie les albums Ozima Man (1981), Sita Mengue (1982), Nge W’Ayem (1987)… Il y’a quelques mois, il signait sa dernière collaboration avec l’artiste Magasco.
Dans la nuit du mercredi 27 août, Ange Ebogo s’est éteint. Son corps a été conduit à la morgue autour de 23 H. Il laisse derrière lui une famille artistique et biologique attristées.
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