À 30 ans, l’artiste autodidacte, originaire de Sangmélima, s’apprête à enflammer pour la première fois les 5 400 places du Palais des Sports de Yaoundé le 12 Juillet prochain. Face à la presse mercredi, il a livré un témoignage poignant sur son parcours, révélant comment la musique est née de ses blessures et de sa force de caractère.
Orphelin dès son plus jeune âge, Vanister a grandi dans la précarité : « J’ai connu la faim, le froid et l’absence. La musique m’a sauvé, c’était ma voix quand je n’en avais plus ». Son don pour l’improvisation l’a propulsé sur les réseaux, puis sur scène.
Son album 50 %, 35 titres sortis en avril 2024, a confirmé son talent brut. Au Qatar, pendant la Coupe du Monde 2022, ses freestyles ont déjà fait le tour du monde. Porté par la confiance de Top, qui le voit comme « l’incarnation d’une musique camerounaise fraîche, sincère et fière », l’artiste ne cache pas son ambition : « Après Yaoundé, je vise l’Olympia à Paris. Mais avant de porter nos couleurs à l’international, il fallait d’abord remplir cette salle mythique ».

La préparation est millimétrée : billetterie à 80 %, sécurité renforcée avec ambulances privées et appui des autorités locales, plateau sonore haut de gamme… Vanister promet un spectacle “100 % live, humain intimee”, fidèle à son état d’esprit.
Il invitera sur scène plusieurs grands noms de la scène urbaine camerounaise : Estetik Muana, Scanner Neville, Baladji Kwata… et entend offrir un grand hommage à Mme Ntsama, celle qu’il considère comme l’un des êtres les plus chères à ses yeux : « Tout ce que je suis, c’est grâce à elle. C’est l’ami de la grande sœur de ma grand-mère».

Dans moins de 48 heures, Yaoundé découvrira l’énergie brute d’un artiste façonné sur ses terres, au charisme incandescent, prêt à transformer ses cicatrices en hymne à l’espoir. Les doigts sur la guitare ,«Man Akonolinga » rêve grand !
Constantin GONNANG, Afrik inform ☑️
Laisser une réponse