L’ancien président de la FIFA, Sepp Blatter, et l’ex-footballeur français Michel Platini ont de nouveau été blanchis par la justice suisse ce mardi 25 mars. La Cour d’appel extraordinaire du Tribunal pénal fédéral, siégeant à Muttenz, a rejeté les accusations d’escroquerie qui pesaient sur eux, confirmant ainsi le verdict de 2022.
Ce jugement intervient après près de dix ans de procédures judiciaires ayant ébranlé la carrière de Michel Platini, autrefois pressenti pour prendre la tête de la FIFA. Le parquet avait requis, début mars, une peine de 20 mois de prison avec sursis contre les deux accusés, mais la justice ne l’a pas suivi.
Bien que cette décision semble clore l’affaire, un ultime recours en cassation demeure possible devant le Tribunal fédéral suisse, mais uniquement pour des motifs juridiques restreints.
Une rémunération différée au cœur du litige
L’affaire porte sur un paiement de 2 millions de francs suisses (environ 1,8 million d’euros) versé à Michel Platini en 2011. Ce montant, présenté par le parquet comme une « fausse facture », aurait été perçu illégalement au détriment de la FIFA.
Les faits remontent à la période 1998-2002, lorsque Platini conseillait Sepp Blatter, alors président de la FIFA. Un contrat signé en 1999 fixait une rémunération annuelle de 300 000 francs suisses, somme qui lui a été versée dans son intégralité.
Toutefois, en 2011, alors qu’il était président de l’UEFA, Platini a réclamé un paiement supplémentaire de 2 millions de francs suisses.
« Accord oral » contesté
Michel Platini et Sepp Blatter ont toujours défendu la légitimité de cette somme, expliquant qu’ils s’étaient entendus dès le départ sur un salaire d’un million de francs suisses par an.
Ce montant n’aurait pas pu être versé immédiatement en raison des finances de l’organisation, or, cet accord n’a jamais été formalisé par écrit, ce qui a nourri les soupçons des enquêteurs.
Avec cette nouvelle décision de justice, les deux anciens dirigeants échappent une fois de plus aux sanctions, mais leur réputation reste néanmoins entachée.
Constantin GONNANG, Afrik inform ☑️