La République démocratique du Congo et les États-Unis sont en pleine négociation pour conclure un accord dans le domaine minier. L’information avait été initialement mentionnée par le département d’État américain il y a une dizaine de jours.
Désormais, le président congolais, Félix Tshisekedi, apporte davantage de précisions à travers deux entretiens accordés au quotidien français Le Figaro et à la chaîne américaine Fox News.
Un modèle de coopération économique
Félix Tshisekedi insiste sur la nécessité d’un partenariat basé sur un équilibre entre les parties. Il met en avant la révision de l’accord minier conclu avec la Chine l’an dernier comme modèle à suivre.
L’objectif affiché est d’assurer une meilleure valorisation des ressources naturelles en favorisant leur transformation locale plutôt que leur simple exportation.
Le chef d’État congolais assure qu’il n’est pas question d’un bradage des richesses du pays et rejette les accusations selon lesquelles ces négociations viseraient uniquement à consolider son pouvoir.
D’après lui, les discussions avec les États-Unis remontent à 2019, sous l’administration Trump, toutefois, la pandémie de Covid-19 avait freiné leur progression. Une reprise des échanges a eu lieu sous la présidence de Joe Biden et s’intensifie désormais avec le retour de Donald Trump dans la course politique.
Des ressources stratégiques pour les États-Unis
Lors de son entretien sur Fox News, Félix Tshisekedi souligne l’importance cruciale des ressources minières congolaises pour l’industrie américaine, en particulier pour la Silicon Valley. Il fait ainsi référence aux minerais stratégiques comme le coltan, le cobalt et le lithium, indispensables à la production de nouvelles technologies.
Si le président congolais reste discret sur la nature des compensations attendues en échange de cet accord, il évoque toutefois les moyens de pression que Washington pourrait exercer sur Kigali.
La question d’un éventuel appui militaire des États-Unis pour stabiliser la région reste floue. Une source proche de la présidence indique cependant que « toutes les solutions favorisant la paix restent envisageables ».
Constantin GONNANG, Afrik inform ☑️