Ce dimanche 17 novembre, les Sénégalais sont appelés à voter dans l’école primaire El Hadj Mbaye Diouf, dans le cadre des élections législatives anticipées. Cette élection fait suite à la dissolution de l’Assemblée nationale en septembre dernier par le président Diomaye Faye.
Plus de 7 millions de citoyens se mobilisent pour mettre un terme au régime de Macky Sall, qui détenait encore une majorité à l’Assemblée. Afin de soutenir leur projet de transformation du pays, qui inclut l’adoption de plusieurs lois constitutionnelles, comme la création d’un poste de vice-président et une réforme complète de la justice, Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko ont besoin d’une majorité solide.
Sonko-Sall : le combat continue.
Après une élection présidentielle marquée par de nombreuses tensions, les deux leaders se retrouvent face à face lors de ces législatives. Macky Sall, en tête de liste de son parti, a présenté trois listes concurrentes face à Pastef et a mené une campagne acharnée. Cependant, Pastef bénéficie du soutien d’une large part du peuple, ainsi que de nombreux maires et départements.
Dans certains endroits, comme Dakar, les différentes forces d’opposition ont su s’unir, espérant ainsi remporter un plus grand nombre de sièges. C’est également le cas dans des départements tels que la diaspora et Bambey, qui représentent 17 sièges au Parlement. Dans d’autres zones, une intercoalition se forme entre le mouvement de Macky Sall et celui de l’ancien maire de Dakar. L’idée est claire : inciter les électeurs à soutenir la formation politique de l’opposition la mieux placée pour maximiser les chances d’influence sur la future Assemblée nationale.
Diomaye Faye et Barthélémy Diaz : le KO
La campagne a été marquée par plusieurs incidents regrettables. Ces tensions étaient souvent le reflet des conflits entre les partisans du président et ceux du maire de Dakar.
Par exemple, le lundi 11 novembre, un violent affrontement a éclaté entre les sympathisants des deux camps, faisant plusieurs blessés. Le Premier ministre avait même appelé à la vengeance après que des militants aient été attaqués lors d’une manifestation, mais sous la pression de l’opposition, il a rapidement fait marche arrière.
Pour éviter que de tels incidents ne se reproduisent lors du jour des élections, plusieurs mesures ont été prises : 1100 observateurs de la société civile ont été déployés, dont 700 seront chargés de parcourir les bureaux de vote à travers le pays afin de signaler d’éventuels dysfonctionnements.
Un système électoral équitable pour tous.
Sur les 165 sièges composant le Parlement, 112 sont attribués par un scrutin à majorité simple à un tour. Dans chacun des 46 départements du Sénégal et pour les 8 circonscriptions de la diaspora, les électeurs devront choisir parmi les 41 listes candidates. La liste qui recueillera le plus de voix remportera la circonscription et l’ensemble des sièges qui lui sont associés. Par exemple, pour le département de Dakar, sept sièges sont en jeu.
Les 53 sièges restants sont attribués selon un scrutin proportionnel. Dans ce cas, chaque formation politique participant à l’élection additionne ses voix. Un quotient électoral est ensuite calculé en divisant le nombre total de suffrages par les 165 sièges du Parlement ; cela permet d’attribuer à chaque formation le nombre de sièges correspondant à sa part de voix.
Constantin GONNANG avec « RFI » pour Afrik Inform ☑️
