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Entre conviction et loyauté, le ministre de l’Enseignement supérieur se livre. Dans une interview accordée à Actualité Hebdo sur la CRTV, le Pr Jacques Fame Ndongo, ministre d’État, ministre de l’Enseignement supérieur, s’est exprimé sur son rôle, ses attentes et sa vision du pouvoir. Une déclaration marquée par un attachement aux valeurs de loyauté et de probité, tant envers l’État que sur le plan coutumier.
« C’est Dieu qui me demande »
Interrogé sur ses aspirations après avoir occupé d’importantes fonctions tant au sein de l’État que dans le cadre traditionnel, le ministre a tenu à souligner que son engagement est dicté par une exigence supérieure.
« Ce n’est pas moi qui demande, c’est Dieu qui me demande de travailler dans l’honnêteté, dans la probité et dans le respect de l’homme. Comme disait Protagoras : ‘L’homme est la mesure de toutes choses’. Dès que je le fais, cela signifie que je suis en phase avec Dieu, et cela me suffit pleinement » a t’il déclaré.
« C’est le président qui attend de moi »
Alors que certains pourraient nourrir des attentes vis-à-vis du chef de l’État, Jacques Fame Ndongo adopte une posture inverse. Selon lui, c’est plutôt le président de la République qui attend de ses collaborateurs un engagement total au service de la nation.
« Je n’attends rien du président. C’est le président qui attend de moi, il attend que je travaille, dans le respect des lois et règlements de la République, avec loyauté, honnêteté et probité » dit t’il.
Une déclaration qui témoigne de sa vision du service public : une mission placée sous le sceau de la responsabilité et de la compétence, même si, nuance-t-il, « la compétence est relative ».
Un pouvoir déjà acquis
Dans un contexte politique marqué par des luttes d’influence et des ambitions pour l’avenir, la question de sa propre candidature a été posée. Jacques Fame Ndongo balaie toute impatience, estimant qu’il détient déjà une forme de pouvoir.
« Pourquoi piaffer d’impatience alors que vous avez déjà le pouvoir ? J’ai déjà le pouvoir, je suis chancelier des ordres académiques ».
À ce titre, il rappelle son rôle dans la validation des diplômes des universités d’État et des instituts privés d’enseignement supérieur au Cameroun. Une responsabilité qui s’étend sur « 11 universités d’État, six institutions internationales domiciliées à Yaoundé et plus de 500 instituts privés ».
Par ailleurs, il insiste sur son ancrage traditionnel, en tant que chef coutumier, héritier d’une chefferie datant du XVIIIe siècle, fondée par le patriarche Ngoh Mbou.
« J’estime que j’ai déjà ce pouvoir. Je ne piaffe pas d’impatience, parce que si vous piaffez d’impatience, c’est l’impatience qui piaffera de vous », conclut t’il.
Il a ainsi réaffirmer sa position dans l’appareil de l’ État tout en affichant une fidélité sans faille à la vision du président Paul Biya.
Constantin GONNANG, Afrik inform ☑️
