La plateforme portée par des organisations de la société civile et des partis d’opposition enregistre le soutien d’Akere Muna, Cabral Libii, Hermine Ndam Njoya et Maurice Kamto. Joshua Osih, le président du SDF prend la nouvelle avec beaucoup de » pincettes « .
Le Groupe de Douala a franchi une étape décisive ce jour. Dans une déclaration rendue publique ce vendredi 2 mai, la plateforme affirme avoir obtenu l’adhésion de cinq personnalités majeures du paysage politique camerounais à sa démarche de rassemblement. « Notre but a été clairement exprimé : rassembler le plus largement possible autour d’un accord minimal et d’un candidat, les aspirations du plus grand nombre de nos compatriotes », souligne la déclaration cosignée par Cyrille Sam Mbaka et Anicet Ekane, figures de proue du collectif.
Des soutiens stratégiques de l’opposition
Le premier à répondre positivement est Akere Tabeng Muna, soutenu par le parti Univers. Selon le document, il « a chaleureusement reçu notre proposition », tout en posant la condition d’une transition politique assumée. « La candidature de grand rassemblement tout en étant souhaitable doit obligatoirement s’inscrire dans une logique de transition », a-t-il affirmé.
Du côté du PCRN, Cabral Libii, en préparation pour une éventuelle candidature, « s’est dit ouvert à une logique de plateforme ». Le SDF, par la voix de Joshua Osih, accueille l’idée avec prudence, reconnaissant que « cette démarche survient dans un contexte où les équipes du SDF sont déjà mobilisées » pour une candidature. Toutefois, il n’exclut pas de nouvelles discussions, tout en alertant sur un possible « risque de perturbation des préparatifs internes de son parti ».
Hermine Patricia Tomaïno Ndam Njoya, engagée pour l’UDC, approuve sans réserve « la logique de mise en commun des forces ». Elle plaide cependant pour que « le contenu soit discuté », et appelle déjà à « une organisation commune pour contrôler les procédures du jour du vote ».
Enfin, Maurice Kamto, leader du MRC, « a clairement admis que notre démarche est juste et conforme aux besoins actuels de l’environnement politique ». Le président du MRC s’est dit « disponible pour entrer en discussion, bien au-delà de son parti, afin de déterminer ensemble les conditions et exigences d’une telle candidature ainsi que son porte-flambeau ».
Une dynamique qui se veut inclusive
Conscients des divergences, les membres du Groupe de Douala affirment poursuivre les échanges avec d’autres acteurs de l’opposition. « Malgré des incidents de parcours, n’avons-nous pas hésité à continuer notre conversation avec des opposants, des concitoyens, dont ceux qui sont cités ici ne représentent qu’une partie », lit-on dans le communiqué.
L’objectif affiché reste clair : bâtir une plateforme consensuelle susceptible de porter une alternative crédible face au RDPC . Le groupe appelle à la mobilisation citoyenne en vue de l’échéance électorale : « Nous vous encourageons à en populariser la logique, à formuler vos critiques et suggestions, tout en préparant l’échéance d’octobre 2025 par des inscriptions systématiques sur les listes électorales ».
Pour les initiateurs, la réussite de cette entreprise dépendra de la lisibilité de l’offre politique, mais aussi de l’implication populaire : « Le succès du combat pour le changement dépend de la clarté et de la popularité du programme de renversement du RDPC, de l’inclusion qui caractérisera notre offre, gage du poids que vous mettrez dans la balance pour qu’enfin notre pays change pour le bien de la majorité». La mission du Groupe de Douala se poursuit donc, avec ceux qui ont déjà dit oui, et « d’autres qui le voudraient bien ».
Joseph.S Afrik inform ☑️