À six mois d’une présidentielle sous tension, Valère Bessala, figure de l’opposition, a officialisé ce 28 avril 2025 sa candidature. Le leader du Parti Jouvance veut porter la voix d’une jeunesse qu’il considère comme « oubliée » par des décennies d’immobilisme. « Je déclare ma candidature à l’élection présidentielle d’octobre 2025 » a t’il affirmé.
L’appel au réveil du peuple
Dans une déclaration sobre mais offensive, Valère Bessala a planté le décor : pour lui, le Cameroun est « à la croisée des chemins ». Depuis plus de quarante ans, estime-t-il, le pays s’enlise, miné par « la douleur, les déceptions » et « des espoirs perdus ».L’acte d’accusation est sévère. Il dénonce un peuple « asphyxié » par une gouvernance sclérosée et fustige une caste dirigeante « qui n’a pour seule référence que son propre nombril ».
L’heure n’est plus, selon lui, aux demi-mesures : « Allons-nous continuer à vivre en esclaves d’un autre temps ? », interpelle-t-il.Bessala mise tout sur la jeunesse.
Ce positionnement n’est pas nouveau. Depuis plusieurs années, Valère Bessala a fait de la jeunesse camerounaise le cœur de son projet politique. « Notre combat a toujours été de faire de la jeunesse une cause, un programme, un projet de société », martèle-t-il.
Trois jalons ont déjà été franchis, dit-il : « imposer la jeunesse dans le débat public, construire un programme politique, puis un projet de société » . Ne restent plus que deux étapes : « désigner un candidat — c’est désormais chose faite — et valider cette candidature dans les urnes.»
Une opposition fragmentée, un pari risqué
La candidature de Bessala intervient dans un contexte politique particulièrement fracturé. Il s’inquiète de « l’éclatement » des forces d’opposition, affaiblies par « l’infiltration » et les luttes internes, et redoute que l’aspiration au changement ne se dissolve dans les divisions.« Jusqu’à ce jour, j’ai fait ma part. Le moment est venu pour vous de faire la vôtre », lance-t-il, en appelant ses soutiens à l’unité et à l’action.
Une campagne sous le signe de la résilience
À la veille d’une élection présidentielle cruciale, Bessala se pose en candidat de la rupture mais aussi de la résilience. Il promet une campagne difficile mais indispensable : « Le combat politique va s’intensifier. Il s’annonce rude, mais nous devons y arriver. Nous y arriverons. Nous n’avons pas droit à l’échec».
La bataille pour 2025 est désormais engagée. Face à une machine politique bien en place, Valère Bessala veut incarner une autre alternative : celle d’un Cameroun réconcilié avec sa jeunesse.
Joseph . S . Afrik inform ☑️