En visite à la Haye la semaine dernière, le Vice-ministre Congolais de la justice Samuel Mbemba Kabuya a exprimé son indignation face à la lenteur des procédures de la CPI dans l’examen des crimes perpétrés dans l’Est de la RDC.
Son indignation a fait rage mais a surtout fait bouger les lignes . Dans un communiqué signé du Procureur de la Cour Pénale Internationale Karim Khan, l’instance se dit prête à réactiver ses enquêtes en République du Congo en se concentrant principalement sur les crimes allant de janvier 2022 à nos jours ) .
« Tous les auteurs des crimes seront visés »
Depuis 2022 , les combats entre les forces congolaises et les rebelles du M23 soutenues par le Rwanda se sont intensifiés, de ce fait , le procureur rassure que « la responsabilité de tous les auteurs présumés ayant commis des crimes relevant du statut de Rome ( crime de guerre , crime contre l’humanité et génocide) » seront établies.
Cependant, il ne s’agit pas seulement d’enquêter, il s’agit aussi pour Karim Khan de « de soutenir la justice Congolaise» qui se bat à sortir le pays dans cette guerre qui perdure .
Un problème lié à des schémas récurrents de violence et d’hostilités.
Dans son communiqué, le procureur de la CPI n’a pas manqué de donner ouvertement sa position sur la nature des conflits. Pour lui , « les derniers épisodes de violence dans le Nord-Kivu sont « liés à des schémas récurrents de violence et d’hostilités qui sévissent dans la région depuis plus de 20 ans » .
Il a également rappelé que l’enquête en RDC ne s’était jamais arrêtée , il y’en a eu d’ailleurs plusieurs, mais elle était juste lente, d’ou la réactivation. Depuis 2004 , 7 responsables Congolais ont déjà fait l’objet de mandats d’arrêt de la CPI et cinq d’entre eux ont été jugés.
Constantin GONNANG, Afrik Inform ☑️
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