Quand l’adversité soude davantage que le sang, l’histoire politique sénégalaise enregistre une nouvelle page d’amitié indéfectible et d’engagement partagé.
Dans un geste hautement symbolique, Bassirou Diomaye Faye, bras droit historique d’Ousmane Sonko, a donné à sa fille nouveau-née le prénom de la mère de l’actuel premier ministre sénégalais : Khady Mossane.
Ce geste, loin d’être anodin, témoigne non seulement d’une amitié inébranlable mais aussi d’une alliance politique dont les racines s’enfoncent dans les tumultes de leur combat pour le changement.

Pour nombre d’observateurs, ce clin d’œil familial traduit une vérité plus profonde : contrairement aux préjugés qui annonçaient une fracture inévitable entre les deux hommes une fois le pouvoir conquis, leur relation n’a jamais été aussi forte.
Ils semblent avoir troqué les tentations individualistes du pouvoir pour une vision commune, dédiée au bien-être des Sénégalais.
Des compagnons de lutte inséparables
Pour comprendre cette complicité, il faut remonter au début des années 2010, lorsque les deux hommes, alors figures montantes d’une opposition déterminée, décidèrent de croiser le fer avec le système qu’ils jugeaient inique.
Ousmane Sonko, encore inspecteur des impôts et fervent défenseur de la transparence fiscale, et Bassirou Diomaye Faye, stratège discret mais efficace, unirent leurs forces sous la bannière de PASTEF.
Leur combat ne se limita pas aux discours. Ils affrontèrent les menaces, les arrestations arbitraires et les campagnes de dénigrement, toujours côte à côte. Leur slogan résonnait alors comme un serment : « Un Sénégal juste et prospère ou rien ».
Lorsque la tempête politique s’abattit sur Ousmane Sonko, notamment lors de son procès en 2023, Bassirou Diomaye Faye resta l’un des rares à ne jamais fléchir. Bien au contraire, il redoubla d’efforts pour maintenir la flamme allumée, convaincu que leur destin commun dépassait les enjeux personnels.
Un pouvoir au service d’un idéal commun
L’accession d’Ousmane Sonko à la primature, avec Bassirou Diomaye Faye comme chef d’état, n’a pas dévié leur trajectoire. Loin des querelles intestines qui minent souvent les alliances une fois le pouvoir conquis, les deux hommes semblent s’être ancrés dans une discipline et une loyauté sans faille.
Cette symbiose se traduit par des réformes ambitieuses, notamment dans les secteurs de la justice et de l’éducation, où leur promesse de rupture prend forme. Leur objectif est clair : bâtir un Sénégal où l’intérêt général prime sur les privilèges d’une minorité.
Une leçon d’unité pour le Sénégal
En donnant à sa fille le prénom de Khady Mossane, Bassirou Diomaye Faye envoie un message fort : leur lien dépasse les cadres institutionnels. Il s’agit d’un pacte moral, ancré dans des valeurs communes et dans une confiance mutuelle inébranlable.
Alors que beaucoup voyaient dans leur alliance une façade politique susceptible de craquer sous la pression du pouvoir, ils prouvent le contraire. Leur détermination à œuvrer ensemble pour le bien-être du Sénégal demeure intacte.
Leur histoire, jalonnée d’épreuves et de sacrifices, rappelle que l’unité peut triompher des ambitions individuelles. En unissant leurs forces, Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye posent un exemple inspirant dans un contexte politique où la division est souvent érigée en règle
Leur combat reste le même : un Sénégal debout, juste et prospère. Et comme pour sceller ce serment, chaque nouvelle étape de leur vie personnelle ou professionnelle semble dire que le destin a décidé de lier ces deux hommes pour longtemps encore.
Constantin GONNANG, Afrik Inform ☑️